Tranches de vie : à la rencontre des savoir-faire de nos boulangers

Entre le 15 juillet et le 29 août 2015, Stéphane Haudebault a parcouru 15 098 kilomètres. Soutenue par le groupe d’experts-comptables Soregor et l’enseigne de terminal de cuisson La Mie Câline, l’aventure Tranches de vies devait lui permettre de partir à la rencontre du savoir-faire boulanger, de Saint-Jean-de-Monts à Vladivostok.Fraichement rentré, la tête encore ailleurs, Stéphane décrit une expérience aussi riche humainement que culturellement.

Nominations |
Partager sur :
Tranches de vie

« J’ai autant d’images dans le coeur que dans la tête ». C’est ainsi que Stéphane Haudebault décrit l’aventure Tranches de vies, qui l’a mené de Saint-Jean-de-Monts à Vladivostok, en passant par l’Allemagne, la République Tchèque, la Pologne, la Russie, la Chine et la Mongolie. Durant ses 45 jours de voyage, il fut accompagné par Wallace, son fidèle véhicule, dont il parle comme d’un véritable ami. Wallace, c’est la contraction de « palace », ce van étant son lieu de vie, et de « Wilson », le nom donné par Tom Hanks à son ballon dans le film « Seul au monde ».

« Les plus belles rencontres ont été les plus inattendues », analyse Stéphane. A Amazar, en Russie, sa route croise celle d’une femme qui lui explique, en russe, le fonctionnement de son four à pain à charbon et lui fait goûter des petits pains. Cette rencontre, il la doit à un moment partagé avec Alexander, le gérant d’un snack, qui, durant trois heures, tente de lui transmettre une recette, en russe également.

Malgré la barrière de la langue, ce sont ces rencontres fortuites, le plus souvent liées au pain, qui ont fait la richesse du voyage. « On ne se comprend pas, mais on écoute, et on écoute avec le coeur », sourit Stéphane. Ce sont d’ailleurs ces instants « volés », qui lui font dire qu’il serait très difficile d’extraire un seul et unique moment fort de son histoire. « Une aventure comme celle-là ne se résume pas à un moment, mais à un enchaînement d’évènements ».

Aux images, Stéphane préfère donc évoquer des odeurs fortes. Deux l’ont particulièrement marqué : celles du blé et des feux de forêts. « Les champs de blé s’étalaient à perte de vue ! L’odeur était tellement forte, que j’avais l’impression de plonger la tête dans un sac de farine ! ». Les feux de forêts, quant à eux, sont impressionnants, bien que pour les populations locales, « ce soit comme l’eau du robinet. C’est normal ! », plaisante-t-il.

Stéphane retient également de son périple, un trafic ferroviaire dense et hors du commun. « Les trains sibériens sont omniprésents, à tel point qu’on finit par leur dire bonjour ! Sur la transsibérienne, le train devient votre confident, car il y en a partout, tout le temps… ».

Bien sûr, il y a eu des moments de doute. Ce voyage avait pour objectif d’aller à la rencontre de boulangers et passionnés du pain, et il est parfois arrivé que ces personnes n’aient pas le temps ou l’envie d’échanger à ce sujet. Bien que difficiles, ces périodes d’incertitude ont été stimulantes pour Stéphane : « j’ai douté de ma capacité à aller vers les autres. Mais le bonheur existe parce que, justement, il y a des moments de doute qu’on arrive à surpasser ».

Stéphane Haudebault revient en France avec un carnet d’adresse fourni et une trentaine de recettes, recueillies dans différentes langues. Il les qualifie de « recettes du coeur ». « Le pain est un langage universel », estime-t-il. Ce recueil permettra à Stéphane de finaliser son projet et de réaliser son rêve : conter son aventure dans un ouvrage intitulé « Tranches de vies ». « L’épicentre de chacun des chapitres sera une rencontre, associée à un lieu, à une odeur… ». Et chaque histoire aura son lot de recettes ! Une façon de continuer à faire vivre son voyage à travers le temps… « Ce fut une belle aventure. Le matin, je ne savais jamais à quoi m’attendre. Parfois, on ne s’attend à rien, et on vit les plus grands des moments », conclut-il.

Wallace, quant à lui, ne rentrera en France qu’au mois d’octobre, par bateau. Ce moment sera l’occasion pour Stéphane de renouer avec les terres de l’Est, son acolyte arrivant couvert de poussière sibérienne. Pour Stéphane, le voyage ne sera bouclé que lorsqu’il aura lui-même nettoyé son fidèle compagnon…

Communiqué de Presse

Télécharger le PDF