Associations : faciliter le dialogue de gestion grâce à un projet d'établissement bien rédigé

De nombreuses associations connaissent des difficultés financières en lien avec la crise sanitaire, l’inflation, la pénurie de main d’œuvre, des problèmes de défaillance de gouvernance ou la baisse des financements publics. Beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de développer d’autres activités pour rééquilibrer leurs comptes voire même de changer de statut. Cela pourrait s’avérer être une fausse bonne idée ! Découvrez comment un projet d'établissement bien rédigé peut vous aider à faire le point.

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Un bon dialogue de gestion commence par un projet bien rédigé. Si vous savez expliquer où vous allez et comment vous y aller, cela clarifie les échanges.

Les difficultés rencontrées par les associations

En 20 ans d’accompagnement des associations, voici les écueils que les équipes spécialisées de  TGS France rencontrent le plus souvent et qui incitent les financeurs à tourner le dos aux associations :

  • Un manque de clarté et de lisibilité sur le positionnement et la raison d’être de l’association : en effet, une association peut au fil des ans s’éloigner de son objet initial. Il lui arrive de saisir des opportunités sur des appels à projets et de céder aux sirènes de la nouveauté. Ainsi, au bout d’une décennie, les activités de l’association sont trop diversifiées et la communication externe pas suffisamment chartée. Le public cible ignore l’étendue du champ d’action de l’association et le financeur a le sentiment que l’association ne répond plus aux attentes initiales des politiques publiques.
  • Les administrateurs et les bénévoles se sont envolés : par manque de projet clair et de missions déclinées, les administrateurs et les bénévoles ont fini par se désengager et s’égarer dans les attendus. L’association rencontre des difficultés à séduire de nouvelles forces vives et à rassurer les financeurs sur sa capacité à gérer sereinement.
  • Une gestion administrative et comptable trop globale : les associations de petite et moyenne taille ne s’organisent pas pour avoir un suivi administratif et comptable assez précis. Ceci ne facilite pas la transparence et le dialogue de gestion.
  • L’utilité sociale et l’impact socio-économique ne sont pas mesurés et suffisamment mis en avant : ces éléments sont la preuve de votre action et de l’intérêt de maintenir votre existence.

 

Comment renouer le dialogue avec les financeurs de l’association ?

Alors que faire pour renouer le dialogue avec ses financeurs ?

1. Travailler le projet associatif : le projet associatif est la feuille de route de la gouvernance. Il détaille comment la gouvernance s’organise pour soutenir les activités de l’association. Une fois rédigé, il permet d’identifier les compétences recherchées pour favoriser la gouvernance et de dialoguer avec des candidats potentiels. Il clarifie le rôle et les pouvoirs de chacun.

2. Faire un état des lieux :

  • Quelle est la raison d’être et la vocation de la structure ?
  • Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
  • Comment évoluent les attentes des financeurs, des bénéficiaires, des personnels, des bénévoles ?
  • Quelles opportunités et menaces se présentent sur le territoire ?
  • Que font les autres associations et acteurs sur votre activité ?

3. Définir une ambition : quelle est votre marche de progrès ? Quels axes stratégiques devons-nous développer (quels sont vos leviers) ? Quels seront vos indicateurs clés ? Sur quelles missions devez-vous concentrer les équipes ?

4. Décliner ces axes stratégiques en plan d’action opérationnel. Ces plans d’action facilitent le management des équipes et permettent d’impliquer les bénévoles sur de petites actions qui prennent tout leur sens.

5. Définir des outils de suivi et gagner en transparence financière

6. Mesurer les impacts et l’utilité sociale sur le territoire

Certaines grandes associations ont connu des difficultés de gestion et une période de crise de confiance avec leurs financeurs. Elles ont réussi à renouer le dialogue avec leurs financeurs en mettant en place des mesures de transparence, en améliorant la communication et en sollicitant l’expertise de leurs partenaires financiers. Elles ont pu aussi mettre en place un comité consultatif qui incluait des représentants de leurs financeurs. Par ailleurs, une action de communication accentuée sur les résultats obtenus a permis de rassurer.

Si les difficultés demeurent, car l’évolution du contexte économique ou les attendus politiques divergent, il convient de réfléchir à des sources de financement différentes comme le développement de certains partenariats, le financement participatif pour des projets concrets en impliquant les acteurs économiques locaux ou en se rapprochant des collectivités territoriales et des établissements publics locaux.

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Rédigé par

Emmanuelle BREMOND Consultant(e) TGS France