Entreprises en difficultés : comment sortir de la zone de risque ?

Les entreprises peuvent subir des difficultés opérationnelles et/ou financières. Les causes de déséquilibre sont multiples : réduction de la demande, effondrement des prix, perte de compétitivité, défaillance d’un client important, etc.

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Les entreprises peuvent subir des difficultés opérationnelles et/ou financières. Les causes de déséquilibre sont multiples : réduction de la demande, effondrement des prix, perte de compétitivité, défaillance d’un client important, etc. Ces situations peuvent limiter la capacité de l’entreprise à maintenir un niveau de rentabilité suffisant pour garantir sa pérennité.

Une des erreurs que l’on constate le plus souvent est le manque d’anticipation. Or, anticiper est une des clés d’un retournement réussi.

En cas de difficultés, il est important pour le dirigeant de se faire accompagner, afin d’avoir le recul nécessaire à une analyse lucide de la situation. Le déni est l’ennemi n°1 en situation de crise car il fait perdre un temps précieux, de l’énergie et de l’argent à l’entreprise et empêche l’action.

Avant d’entamer d’éventuelles négociations avec les partenaires financiers et d’envisager une transformation plus en profondeur du modèle économique, il convient de prendre des décisions rapidement afin de sortir l’entreprise de la zone de risques.

Identifier rapidement l’origine des difficultés

La situation de crise se matérialise le plus souvent par des problèmes de trésorerie. Il est donc urgent d’agir rapidement pour sortir l’entreprise de la zone de risque. L’objectif prioritaire est alors d’éviter une situation de cessation de paiement qui aurait des conséquences lourdes.

La première urgence est de comprendre rapidement la situation à laquelle le dirigeant doit faire face. Il convient donc d’analyser l’origine des difficultés, de les qualifier et de les quantifier.

Les difficultés sont-elles externes (marché en déclin, concurrence sur les prix, inadéquation de l’offre, etc.) ou internes (mauvais taux de service, problème de qualité, rentabilité insuffisante etc.) ? Il est important de poser un diagnostic clair pour choisir le bon combat et ne pas gaspiller de l’énergie inutilement.

Faire le point sur la situation de trésorerie

Une fois ce constat initial posé, il convient de faire le point sur la situation réelle de trésorerie :

> Quelles sont les positions de trésorerie à date ?
> Quel est le niveau d’utilisation des autorisations de découvert ?
> Quelles sont les relations avec les partenaires bancaires ?

Les dirigeants se doivent d’apporter des réponses à ces questions.

Ensuite, il faut veiller à ce que l’entreprise dispose de prévisions de trésorerie fiables au moins à 12 semaines. Il est primordial de savoir si une impasse de trésorerie est à craindre à très court terme. Savoir, c’est pouvoir gérer.

Les premières mesures portent souvent sur la réduction des coûts. Or, le retournement n’est possible qu’avec un niveau d’activité suffisant. Le maintien, voire le développement du niveau de chiffre d’affaires est essentiel. Quels sont les clients les plus rentables ? Ceux qui ne le sont pas et avec lesquels il conviendrait de ne plus travailler ? Quels sont les prospects que je peux transformer en clients rapidement ? Autant de questions auxquelles il faut trouver des réponses pour garantir le niveau d’activité.

Travailler à la réduction du BFR

Avant de se pencher sur la problématique de rentabilité, il est nécessaire de s’attacher à la réduction du BFR. Une analyse de la procédure de facturation et de recouvrement client permet souvent d’identifier des gains importants de trésorerie. Il ne faut pas non plus oublier les fournisseurs car souvent, l’entreprise les paie trop rapidement et n’exploite pas au maximum les délais possibles.

Dans le domaine du BFR, plusieurs mesures peuvent être prises rapidement :

> Veiller à facturer dès que possible et sans erreur ;
> Analyser en détail les créances clients et relancer activement toutes les créances en retard ;
> Prévoir la mise en place d’acomptes avant la réalisation de la vente ;
> Accorder des escomptes pour règlement anticipé ;
> Conclure un contrat d’affacturage permettant de vendre ses créances ;
> Respecter les délais fournisseurs prévus et ne pas payer en avance.

Dans cette phase, on cherche la mesure ayant un impact immédiat sur la trésorerie. Des mesures plus structurelles pourront être prises dans un deuxième temps.

Réduire les dépenses et identifier les aides disponibles

L’analyse des dépenses est un autre levier à actionner rapidement. Elle doit permettre d’identifier les premiers axes de réduction des coûts. Mais attention à ne pas procéder à un « cost-killing aveugle », car l’entreprise doit impérativement conserver son agilité. Il convient de faire une analyse des dépenses par catégorie (variables, directes ou de structure) pour identifier les leviers de réduction. Il convient également de mettre en place un contrôle strict des dépenses non essentielles. D’importants gains peuvent être réalisés grâce à cette simple mesure.

Il s’agit enfin de s’assurer que l’entreprise ne peut pas bénéficier d’aides (Région, BPI, etc.) ou ne peut pas mettre en place des solutions de financement alternatives (Dailly, Factor, etc.) pour soulager la trésorerie à très court terme.

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